Paris Roubaix 2019


Challenge Paris Roubaix 2019

Challenge Paris Roubaix 2019
172 km dont 52 km de pavé, une température de 2° au matin et un vent du nord défavorable de 10 à 20km/h

Vendredi 12 avril 2019
L'histoire commence par environ 1h30 à 2h de queue afin de retirer son dossard et son souvenir (casquette et/ou tee-shirt, maillot, pavé…)
Rappelons les pas moins de 7000 engagés sur 3 parcours (70, 145 et 172km) le dernier parcours étant le seul franchissant l'ensemble des secteurs pavés ; le premier et second faisant un aller retour au départ de Roubaix.
 
Je peux observer plusieurs vélos de l'équipe CCC en montage boyaux VITTORIA de 28 voir plus étroit à l'avant sur certains vélos ; le team me confirme la pression de 5bars que j'avais décidé sur mes boyaux DUGAST modèle Paris Roubaix en section de 27 (5 à l'arrière et 4,5 à l'avant). A notez que je parcours les 172km sans crevaison.
 
Samedi 13 avril 2019
Réveil à 4h00 pour arrivée sur site vers 5h où nous devons charger le vélo dans les camions TdeF puis direction les bus navette qui nous conduisent au départ (Lusigny) de mémoire 
Vers 8h15, peut être plus tard (pas de compteur, ni montre) j'enfourche enfin mon vélo Wolhauser acier d'environ 1970 sous température hivernale de 2° et un vent du Nord défavorable.
 
Commence alors durant environ 40/50km du plaisir malgré les déjà nombreux secteurs pavés qui je confirme défoncent les poignées, les lombaires et aussi mon coude qui a souffert lors d'une chute vélo lors de mon dernier entrainement le mercredi précédent l'épreuve. 

J'éprouve aucune difficulté à franchir les pavés, je tente juste d'être en tête de groupe ou prenant de la distance, ou doublant afin de choisir mes trajectoires. Au début j'essai de garder de la vitesse afin de "surfer" les pavés ou les bas côtés mais avec le temps.... on se calme.
 
Vers le km 80 arrive les secteur d'Aremberg et là le mot « enfer » prend toute son importance. Ceci marquera mon premier pied à terre pour une photo souvenir.
 
La fatigue me gagne, le mental doit prendre la relève car les secteurs s’enchaînent, les souffrances musculaires augmentent et les kilomètres défilent moins vites. J'ai également fait le choix de partir en auto suffisance donc je saute les deux premiers ravitaillement et doit attendre le km 110 pour marquer mon arrêt ravitaillement. 

Malgré mes gants, le manque de double guidoline se ressent. Je possède un simple ruban de cintre et gomme laque. 
 
C'est aussi vers la fin que les parcours moins longs, moins difficiles se rejoignent avec des cyclistes… qui eux sont frais mais aussi il y a ceux qui ont des voitures suiveuses qui leur permettent de se décharger des tenues chaudes et manger chaud. Un réel avantage !

Forcément vers 12/13h la température est plus clémente, on croise des cycliste vêtus de court et à l'approche de Roubaix il n'est pas rare de se faire dépasser sur les secteurs pavés par des bolides… étonnant !
 
Il est donc de bon ton de rester dans son allure ce qui m'arrange (sourire) et vers la fin de nombreux étrangers admirent, félicitent, un dernier filmera mon Wolhauser acier ;-)
 
Au km 140 je me pose au 4e ravito longuement, mange et savoure car il reste encore 1h30 de parcours et ces derniers km seront bien entendu difficiles, surtout le dernier secteur qui est long et défoncé où il est vivement conseillé de rester concentré. 
 
Enfin le vélodrome, la ligne approche puis est franchie vers 15h55, soit environ 7h de selle déduction faite des arrêts aux ravitos, pose photo, pose pipi et autres feux tricolores, ce qui doit donner environ 23 à 25 km/h de moyenne.
 
Conclusion
Je pense que cette épreuve est vraiment une épreuve à vivre dans sa vie de cycliste. Elle est une des plus anciennes courses française, un véritable patrimoine ; la bière aussi. 
 
Avec du recul si je dois la revivre, je poserais 8/10 jours afin d’enchaîner Tour des Flandres et Paris Roubaix car la distance entre Cognac et le Nord est trop importante. Peut être partir à 2/3 mais, prévoir un accompagnateur afin de se faire amener au départ et gagner 1h de sommeil !?!...
 
Il est donc possible de faire du vélo sur des parcours fous comme Paris Roubaix avec des vélos vintage en acier, 12 vitesses et sans frein à disques ; cela est ma victoire.

Place à la suite...
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