Concernant quelques mauvais moments je laisse sous silence mes 8 rayons cassés sur roue arrière et mes 2 crevaisons même si changer une chambre à air sur une roue avec garde boue et 10/15kg de charge cela n'a rien d'évident,

… et je souhaite surtout retenir les bons souvenirs comme ma nuit à l'auberge bénédictine de Sahagun avec sa bénédiction des pèlerins qui le souhaitent bien entendu, son repas partagé... la fiesta à Leon avec des amis rencontrés, l'arrivée devant le panneau Santiago qui sonne comme une délivrance, ces magnifiques paysages, monuments historiques… ces petits détails si nombreux et qui ne peuvent trouver place ici… ma soirée avec Emmanuelle et Jean-Christophe venu me rejoindre une soirée… et cette fabuleuse rencontre avec Daniel Bobat, notre dernière soirée au camping où l'on remarque nos automatismes à faire et défaire notre campement, puis cette ultime dernière étape commune nous menant vers le bac de Royan.

Je ne suis pas vraiment un solitaire et pourtant vers la fin je prenais un réel plaisir à monter mon campement, savourer mon simple repas préalablement choisi à l'épicerie croisée sur mon chemin tout en surfant sur mon mobile afin de rassurer famille et alimenter mon Facebook… sans oublier la douche si importante qui efface tous les kilomètres effectués du jour.

En y réfléchissant je jouissais des plaisirs simples après 6h à 8h de vélo difficile, sans penser au lendemain si ce n'est d'écrire l’itinéraire sur un morceau de papier !

Je souhaite juste dire à ceux qui seraient tentés de vivre cette magnifique aventure de le faire avec passion, sans crainte, privilégiant le hasard, surtout ceux des couchages car pour moi (en vélo) cela fait parti du « voyage ». 

A aucun moment j'ai réservé un couchage et si la ville traversée à 16h ne me plaisait pas je continuais… le hasard dis-je.

Le sourire de la fin avec mon poids au départ la balance indique 75,300kg ; au retour 72,300kg pour 1m75.

Ci-dessous qques photos en vrac ;-)